Octobre 2014. Retour en grâce du THM

Au retour du 14eme congrès mondial de l’International Menopause Society(IMS) à Cancun, l’humeur est au beau fixe.
La star, ce n’est plus la WHI, mais bien les dernières études américaines et européennes (Keeps, Drop, Elite) avec une mention spéciale pour les études françaises Esther et E3N . Cerise sur le gâteau, cette dernière est confortée par la publication récente de l’étude Cécile
LE THM aujourd’hui : la fenêtre d’intervention et les produits
La fenêtre d’intervention
En effet, une fois la ménopause confirmée, le traitement doit être institué le plus tôt possible. Toutes les études récentes tendent à prouver que, sur le plan cardiovasculaire, un traitement institué au plus tôt et avant 65 ans est non seulement sans danger, mais également préventif (AVC-IM)
Les produits
L’étude E3N avait confirmé l’importance du choix des progestatifs quant au risque de cancer du sein. Si la progestérone naturelle micronisée et la Dydrogestérone ne modifient pas ce risque, il n’en est pas de même pour les autres progestatifs et notamment pour la MPA utilisée aux USA dans l’étude WHI.
Cette importante différence entre progestatifs se retrouve dans les résultats de l’étude ESTHER concernant les risques de maladies veineuses thromboemboliques.
De plus et surtout, cette étude a mis l’accent sur un autre point capital : la différence majeure existant entre l’impact des voies d’administration des estrogènes, orale ou transdermique. Actuellement, toutes les sociétés savantes internationales insistent sur la nécessité de favoriser l’association : Estrogènes par voie transdermique et Progestérone naturelle micronisée ou Dydrogestérone .
Nous avons été très choquées par les dernières recommandations de l’HAS (Juillet 2014) auxquelles nous n’avons pas participé.
La Haute Autorité n’a pas tenu compte de la qualité et du bien fondé des dernières études, en particuliers des françaises internationalement reconnues.
Malgré cette déplorable situation et sans enfreindre le principe de précaution, l’AFEM se sent en droit de suivre les directives rassurantes émises par les sociétés savantes internationales (1).
Comme vous, nous sommes soulagées de ce retour : nous voilà de nouveau à même d’améliorer la qualité de vie des femmes à la cinquantaine. De même, nous espérons que la confiance va retrouver sa place dans la relation médecin-patiente. Et ce, bien sur, dans le respect des bonnes pratiques.
Michèle Lachowsky (Présidente);
Lydia Marié-Scemama (Vice-Présidente)
(1) communication Dr Marié Scemama L. MONACO (Juin 2014)
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