L'ostéoporose


L'ostéoporose se définit par une importante déminéralisation des os pouvant entraîner des fractures.
L'ostéoporose post-ménopausique touche environ une femme sur quatre et représente la principale complication à long terme de la ménopause.

L'os est un tissu vivant en perpétuel remodelage avec des phénomènes de résorption et de formation. Nous constituons notre masse osseuse jusqu'à l'âge de vingt à vingt-cinq ans, puis ce capital osseux demeure à peu près le même jusqu'à quarante ans environ. Ensuite, les hommes comme les femmes, nous perdons tous régulièrement de l'os jusqu'à la fin de notre existence : notre capital osseux s'amenuise.
Mais l'ostéoporose est une maladie qui touche surtout les femmes, pour deux raisons : d'une part, la masse osseuse de la femme est, à l'âge adulte, inférieure à celle de l'homme et d'autre part, la perte osseuse s'accélère de façon considérable dans les années qui suivent la ménopause. Par ailleurs, les femmes vivent plus longtemps que les hommes et la longévité est le principal facteur de risque d’ostéoporose.

Quand la masse osseuse a beaucoup diminué, elle peut entraîner des fractures (des vertèbres, du poignet et plus tard du fémur) on peut alors parler d’ostéoporose.
La première fracture est le plus souvent le tassement d'une vertèbre lombaire, survenant vers l'âge de 65 ans. Ultérieurement, d'autres tassements vertébraux peuvent survenir et accroître douleurs et handicaps. De même, les fractures du poignet sont six fois plus fréquentes chez la femme que chez l'homme à soixante ans. Quant à la fracture du col du fémur, elle survient, en général, beaucoup plus tard, au-delà de 80 ans.

Toutes les femmes ne développeront pas une ostéoporose post-ménopausique. Il est donc particulièrement intéressant de savoir, parmi les femmes de cinquante ans, quelles sont celles qui risquent d'être victimes d'un tassement vertébral dix ou quinze années plus tard. On pourra leur proposer de façon préférentielle une stratégie de prévention, un traitement.
En se basant sur des études épidémiologiques, on a essayé de déterminer les facteurs de risque d'ostéoporose. Outre l’âge et la densité minérale osseuse basse, les principaux facteurs de risque osseux sont une première fracture (ou un tassement vertébral) après un traumatisme mineur, un antécédent familial de fracture du col, une corticothérapie au long cours, une consommation d’alcool régulière, un tabagisme, une polyarthrite rhumatoïde, une minceur avec un index de masse corporelle (le poids divisé par la taille au carré) inférieure à 20.

L'évaluation de la densité osseuse est primordiale pour déterminer quelles sont les femmes à risque d'ostéoporose. Un examen, l’ostéodensitométrie, permet d’évaluer la densité osseuse. Il s'agit d'un examen indolore, utilisant de très faibles doses de rayons X, qui mesurent la densité osseuse au niveau des vertèbres lombaires, du poignet et du fémur. Dans la plupart des cas, il est pris en charge par l’assurance maladie.

Quand on a mis en évidence un risque d’ostéoporose (en particulier par une mesure de la densité minérale osseuse et l’évaluation des facteurs de risque), le THM occupe une place essentielle dans la prévention de la perte osseuse post-ménopausique chez les femmes entre 50 et 60 ans, présentant des troubles climatériques, en particulier des bouffées de chaleur. 

Il existe aussi des traitements à visée exclusivement osseuse, en particulier les SERM, les bisphosphonates et le ranélate de strontium. Ces produits sont efficaces sur l’os, mais ils ne traitent pas les troubles climatériques. Ils sont plutôt employés chez les femmes après 60 ou 65 ans, parfois en relais d’un THM.

D'autres moyens de prévention complémentaires existent : ce sont une alimentation riche en calcium, un apport suffisant en vitamine D qui favorise l’absorption et la fixation du calcium, la pratique d’un exercice physique régulier.
L'apport alimentaire en calcium à la cinquantaine est souvent insuffisant alors même que les besoins augmentent. Un régime alimentaire riche en calcium est donc conseillé : laitages, fromages (Comté, Emmental, Cantal), yaourts et fromages blancs (certains sont judicieusement enrichis en calcium et vitamine D), eau minérale à forte teneur calcique (Hépar, Contrex). Un apport supplémentaire par des comprimés de calcium peut s'avérer très utile.